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CANDIDE Le nègre de Surinam ( Chapitre 19ème )

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Message par The ROoT Mar 27 Nov - 4:24


CANDIDE

Le nègre de Surinam ( Chapitre 19ème )

Généralités :

- Voltaire dramaturge du 18ème siècle (1694-1778), philosophe français qui écrivit contre l'intolérance.

- Candide ou l'optimisme, 1759.

- Un conte en prose où il critique la vision optimiste. Ceci est une réaction envers certains philosophes de l'époque comme Leibniz.



Introduction

Le nègre de Surinam constitue une dénonciation de l'esclavage et l'exemple même de l'atteinte aux droits de l'homme et à la liberté. La rencontre de Candide avec le nègre au sortir de l'Eldorado constitue un choc brutal et un retour à la réalité du mal: Candide ne peut plus se laisser aller à une quelconque croyance optimiste.

Les lecteurs, à travers cet épisode vont être confrontés à une réalité historique que Voltaire intègre à sa démonstration avec efficacité.





L'extrait :

-Candide et Cacambo rencontrent un nègre au bord d'un chemin, il leur raconte sa misérable vie qui se résume à peu de choses. Ses malheurs sont dus à un commerçant blanc.





La première journée de nos deux voyageurs fut assez agréable. Ils étaient encouragés par l'idée de se voir possesseur de plus de trésors que l'Asie, l'Europe et l'Afrique n'en pouvaient rassembler. Candide, transporté, écrivit le nom de Cunégonde sur les arbres. ہ la seconde journée deux de leurs moutons s'enfoncèrent dans des marais, et y furent abîmés avec leurs charges ; deux autres moutons moururent de fatigue quelques jours après ; sept ou huit périrent ensuite de faim dans un désert ; d'autres tombèrent au bout de quelques jours dans des précipices. Enfin, après cent jours de marche, il ne leur resta que deux moutons. Candide dit à Cacambo : « Mon ami, vous voyez comme les richesses de ce monde sont périssables ; il n'y a rien de solide que la vertu et le bonheur de revoir Mlle Cunégonde. -- Je l'avoue, dit Cacambo ; mais il nous reste encore deux moutons avec plus de trésors que n'en aura jamais le roi d'Espagne, et je vois de loin une ville que je soupçonne être Surinam, appartenant aux Hollandais. Nous sommes au bout de nos peines et au commencement de notre félicité. »

En approchant de la ville, ils rencontrèrent un nègre étendu par terre, n'ayant plus que la moitié de son habit, c'est-à-dire d'un caleçon de toile bleue ; il manquait à ce pauvre homme la jambe gauche et la main droite. « Eh, mon Dieu ! lui dit Candide en hollandais, que fais- tu là, mon ami, dans l'état horrible où je te vois ? -- J'attends mon maître, M. Vanderdendur, le fameux négociant, répondit le nègre. -- Est-ce M. Vanderdendur, dit Candide, qui t'a traité ainsi ? -- Oui, monsieur, dit le nègre, c'est l'usage. On nous donne un caleçon de toile pour tout vêtement deux fois l'année. Quand nous travaillons aux sucreries, et que la meule nous attrape le doigt, on nous coupe la main ; quand nous voulons nous enfuir, on nous coupe la jambe : je me suis trouvé dans les deux cas. C'est à ce prix que vous mangez du sucre en Europe. Cependant, lorsque ma mère me vendit dix écus patagons sur la côte de Guinée, elle me disait : " Mon cher enfant, bénis nos fétiches, adore-les toujours, ils te feront vivre heureux, tu as l'honneur d'être esclave de nos seigneurs les blancs, et tu fais par là la fortune de ton père et de ta mère. " Hélas ! je ne sais pas si j'ai fait leur fortune, mais ils n'ont pas fait la mienne. Les chiens, les singes et les perroquets sont mille fois moins malheureux que nous. Les fétiches hollandais qui m'ont converti me disent tous les dimanches que nous sommes tous enfants d'Adam, blancs et noirs. Je ne suis pas généalogiste ; mais si ces prêcheurs disent vrai, nous sommes tous cousins issus de germains. Or vous m'avouerez qu'on ne peut pas en user avec ses parents d'une manière plus horrible.





Etude

I - Un constat



Le récit de la rencontre avec le nègre est fait par le narrateur qui semble ne pas prendre partie et donner les choses telles quelles se sont passées.

Les paroles de l'esclave ont cette même tonalité d'acceptation de son sort en fonction d'une même réglementation.



a) Un constat dans le récit

- Le " ils " désigne Candide et son valet Cacambo. Rencontre de trois personnages, Candide et Cacambo en mouvement et le nègre qui est étendu par terre. Il y a donc opposition entre liberté de mouvement des uns et immobilité de l'autre.

- La présentation du nègre est faite sans apitoiement d'abord à travers des détails vestimentaires " la moitié de son habit " puis indication de sa mutilation. Tout est mis sur la même plan.



b) Constat dans les paroles de l'esclave

- Affirmation d'une attitude de soumission, de passivité "j'attends mon maître"

- Explication calme et détaillée de " l'usage ". Symétrie de la construction de la phrase et résultat obtenu sans aucune émotion.

- La constat n'est pas seulement de sa situation personnelle mais il établit l'histoire de tous les esclaves. Cependant après la parole résignée de l'esclave, le nègre va donner la parole à sa mère (Rappel des propos de sa mère en employant le style direct).



c) Cependant, présence d'une parole vivante, la mère au style direct. Ce n'est pas un constat, c'est un rappel émouvant du passé.





II - L'ironie



Cette ironie se révèle dans le décalage entre la l'objectivité du constat et l'horreur de la situation décrite.

- Dans la logique de l'usage.

- Dans la relation établie entre l'esclave et l'économie.



a) Une priorité aberrante, l'accent est mis sur " l'absence de la moitié de l'habit ".

Il y a là une distorsion ironique qui insiste sur la situation réelle de l'esclave.



b) L'ironie apparaît aussi dans le choix de certains termes à double sens " fameux " différent au terme valorisant illustre, célèbre : il est dépréciatif. Vandedendur est rendu célèbre par sa cruauté.



c) Insistance détachée sur les closes du contrat établit par l'usage (= mutilation systématique ) " je me suis trouvé dans les deux cas ". C'est un formalisme administratif que met en relief Voltaire par le ton faussement détaché, l'horreur n'en n'est que plus perceptible.



d) Relation entre l'esclave et le sucre. Raccourci efficace " c'est à ce prix que vous manger du sucre en Europe ". Ici aussi distorsion, décalage entre notion de plaisir en Europe et vie inhumaine pour les esclaves.



e) Insistance sur l'hypocrisie des prêtres.

Le mots fétiches est une impropriété de termes afin d'éviter la censure.

Voltaire met en évidence la contradiction " nous sommes tous enfants… " alors qu'on pratique l'esclavage. Cette contradiction trahit l'hypocrisie des prêtres.





III - Les différents éléments de la dénonciation




L'émotion de Candide souligne l'horreur de l'état dans lequel se trouve l'esclave et cette horreur ne peut inspirer que de la pitié. Voltaire fait ainsi appel à la sensibilité de son héros et à travers lui à celle du lecteur.



a) Pourquoi dénoncer l'esclavage

- parce que l'esclavage est un traitement dégradant

- dégradation sur le plan social, l'esclavage est la propriété d'un autre homme.

- dégradation sur la plan moral et spirituel : la langue, la religion.



b) Dénonciation de l'illusion Optimiste qui conduit à l'esclavage à cause de l'attitude de sa mère. L'esclave renverse même le système des valeurs fondamentales : Esclave = honneur. Il est recommandé par la mère.



c) Dénonciation de l'esclavage qui est un système brutal et cruel parce qu'il exploite la souffrance pour la plaisir de quelques privilégiés : " c'est à ce prix ….. en Europe ".









Quelques figures de style à éventuellement commenter :

Ironie

Euphémisme (l.15)"C'est à ce prix que vous mangez du sucre en Europe " Voltaire montre l'horreur de l'esclavagisme : on mutile pour faire baisser le prix du sucre

->argument déjà prit par Montesquieu

Champ lexical de l'Eglise (l.5)"mon dieu" (l.18)"bénit" (l ;20)"seigneur" (l.27)"Adam" (l.29)"fétiches" Voltaire met en valeur les contradiction entre les fondements de la religion et le traitement des noirs.

Patronyme à double sens

Allitération

Assonance (l.9)" Venderdendur " Van düren, libraire hollandais, avec lequel Voltaire s'est accroché.

"Vendeur à la dent dure" souligne le caractère cruel du négociant.

Champ lexical du négociant (l.7)"maître" "Venderdendur" (l.8)"négociant" (l ;19)"fétiches" (l.20)"seigneur" (l.21)"Les blancs" Forte présence du négociant

exprime la domination du blanc sur le noir ; à l'époque.

Paradoxe (l.19)"ils te feront vivre heureux" (l.13-14)"attrape le doigt coupe la main , on s'enfuie coupe la jambe" Contradiction entre les idées de leurs parents et le traitement du nègre.

Voltaire fait passer à travers le nègre un message très fort . Il montre bien les difficultés rencontrées par les esclaves.



Vision du noir :

Citation péjorative, vision réductrice. (l.2)"moitié habit" (l.4)"pauvre Homme" (l.3-11)"caleçon de toile" (l.6)"état horrible" Nègre dénigré ? emploi d'adjectifs péjoratifs.

Litote

Ton implicite (l.2)"n'ayant plus" (l ;17)"ma mère me vendit dix écus patagons" (l.3-11)"un caleçon de toile" Traite des noirs

En ce temps-là , la toile était faite pour envelopper la marchandise.

Enumération

Litote (l.23)" les singes , les chiens , les perroquets " (l ;24)"sont mille fois plus heureux que nous" Les noirs sont moins bien traités que les animaux qui eux sont respecté pour leur obéissance.

Ironie (l.29 à 30)"Or vous m'avouerez qu'on ne peut pas en user d'une manière plus horrible avec ses parents" Cela montre qu'un noir n'est pas respecté en tant qu'homme .

Parallélisme (l .12à14)"quand la meule nous attrape le doigt on nous coupe la main , quand nous voulons nous enfuir on nous coupe la jambe" Code noir de 1685

Cela va à l'encontre des préceptes de la bible

Répétition expressive (l ;1,8,10)"le nègre" Voltaire insiste une fois de plus sur le thème de l'esclavage.

La vision du noir est très sombre, morbide. On se demande comment ils font pour vivre.



Conclusion :

Ce texte est basé sur le constat de l'infamie de la traite négrière. Il décrit de manière authentique la cruauté des négociants. Au premier abord, le fait que le point de vue soit externe tend à nous faire penser que le constat est neutre; L'étude de ce texte nous montre que c'est Voltaire qui s'exprime à travers le nègre. C'est pourquoi on peut dénoter de l'ironie, notamment quand Voltaire traite de la religion. Comme nous l'avons dit auparavant, le constat paraît neutre. Pourtant la description très crue de la mutilation des nègres et du négoce de ceux-ci suscite un sentiment de révolte et d'indignation chez le lecteur. Toutes les figures de styles montrent une très bonne organisation du texte. C'est pourquoi nous pouvons déduire que ce texte participe fortement au combat de Voltaire contre l'intolérance et l'injustice.




Le Mouvement des Lumières



Candide ou l’optimisme (1759)

Voltaire (1694-1778)

- Chapitre XIX :







« En approchant de la ville, ils rencontrèrent un nègre étendu par terre, n'ayant plus que la moitié de son habit, c'est-à-dire d'un caleçon de toile bleue ; il manquait à ce pauvre homme la jambe gauche et la main droite. « Eh, mon Dieu ! lui dit Candide en hollandais, que fais- tu là, mon ami, dans l'état horrible où je te vois ? -- J'attends mon maître, M. Vanderdendur, le fameux négociant, répondit le nègre. -- Est-ce M. Vanderdendur, dit Candide, qui t'a traité ainsi ? -- Oui, monsieur, dit le nègre, c'est l'usage. On nous donne un caleçon de toile pour tout vêtement deux fois l'année. Quand nous travaillons aux sucreries, et que la meule nous attrape le doigt, on nous coupe la main ; quand nous voulons nous enfuir, on nous coupe la jambe : je me suis trouvé dans les deux cas. C'est à ce prix que vous mangez du sucre en Europe. Cependant, lorsque ma mère me vendit dix écus patagons sur la côte de Guinée, elle me disait : " Mon cher enfant, bénis nos fétiches, adore-les toujours, ils te feront vivre heureux, tu as l'honneur d'être esclave de nos seigneurs les blancs, et tu fais par là la fortune de ton père et de ta mère. " Hélas ! je ne sais pas si j'ai fait leur fortune, mais ils n'ont pas fait la mienne. Les chiens, les singes et les perroquets sont mille fois moins malheureux que nous. Les fétiches hollandais qui m'ont converti me disent tous les dimanches que nous sommes tous enfants d'Adam, blancs et noirs. Je ne suis pas généalogiste ; mais si ces prêcheurs disent vrai, nous sommes tous cousins issus de germains. Or vous m'avouerez qu'on ne peut pas en user avec ses parents d'une manière plus horrible.

ش Pangloss ! s'écria Candide, tu n'avais pas deviné cette abomination ; c'en est fait, il faudra qu'à la fin je renonce à ton optimisme. -- Qu'est-ce qu'optimisme ? disait Cacambo. -- Hélas ! dit Candide, c'est la rage de soutenir que tout est bien quand on est mal. » Et il versait des larmes en regardant son nègre, et en pleurant il entra dans Surinam. »







EXPLICATION :



Ce passage créé un fort contraste avec le chapitre précédent : Le nègre Surinam est l’opposé de Eldorado, comme l’abondance celui de la privation, le bonheur celui du malheur et la légéreté et l’insouciance ceux de la tristesse, de l’abattement. Il montre une réalité terrible. La route d’Eldorado à Cayenne fut une suite de déceptions qui rend problématique le jugement du lecteur. Ils avaient basé de grands espoirs sur l’or qu’ils ramenaient, mais tous leur moutons sont morts. Le passage confirme que le bonheur est éphémère et fugace ; rien n’est assuré . La philosophie de Pangloss est de plus en plus menacée.



I)La rencontre

Réalisme saisissant. Réquisitoire violent contre l’esclavage : Voltaire est favorable à son abolition (comme Montesquieu : De l’esclavage des nègres). Le passage est une dénonciation de l’esclavage et des violences gratuites de l’homme sur l’homme (1). L’esclave est opprimé et victime à qui on retire les fonctions humaines élémentaires ; il est présenté dans une position humiliante (2) ; son dénuement est maximal (3) ; il a été mutilé de façon savante : on lui a retiré les membres qui lui permettent de travailler, donc de subsister. La méthode critique est la même qu’au chapitre 3 : dévoilement progressif de l’horreur. Idée de privation (4). Esclavage : privation de liberté et avilissement de l’être humain. Absurde pour Candide car les maîtres commettent par là, à la fois un attentat à l’Homme et à leur propres intérêts.

Exemple : 1. suite du chapitre 3

2. Humus = sol ; il est à même le sol.

3. cf. la description des habits (ironique).

4. cf. verbes « manquer, couper » ; noms « la moitié »; locutions privatives « n’ayant plus que »



II) Le discours du nègre

Discours surprenant mais admirable car dépourvu de haine, de sentiment de vengeance. La parole est son seul organe pour exprimer ses sentiments, ses pensées. Ton digne mais résigné : il accepte le fait établit. Son maître est dur (1), mais il a accepté son sort (2) ; Voltaire veut montrer le brutalité des rapports maître-esclave. Déshumanisation des rapports, décisions du maître arbitraires (3). Formule conclusiveàdisproportion de l’effet et de la cause ; terrible : souffrance commandée par des considérations frivoles et simples. Cependant le nègre, d’abord simple victime consentante, n’est pas dupe des pseudo-justifications. La 2e partie montre qu’il est capable d’analyser avec lucidité. Voltaire exprime par lui son indignation. Le nègre comprend que sa communauté est vouée à la misère (cf. « nous »). Mise en valeur du discours de la mère pour montrer que l’amour filiale n’a pas aveuglé le nègre : ils les excuse, ne les considère pas comme complices, mais reconnaît qu’ils ont été dupés. Les suppôts (les pasteurs) des colons sont visés car ce sont eux qui font croire aux noirs qu’ils doivent se soumettre. La lucidité et l’éloquence permettent au nègre de dénoncer l’hypocrisie des prêches sur l’égalité. C’est l’humour de Voltaire qui fait sourire : le nègre est incapable d’utiliser un tel vocabulaire. Voltaire dénonce l’imposture du discours colonialiste qui utilise de faux arguments pour abuser les âmes faibles.

Exemple : 1. allitération en d : vanderdendur.

2. phrases des châtiments courtes et juxtaposées, traduit aussi la brutalité des rapports m-e.

3. « couper » x2, « on » x3à déshumanisation ; présentàdécisions arbitraires.



III) La révolte Candide

Visible dès le début par lé réaction intérieur de surprise (« pauvre homme »). Il cherche à comprendre, cela l’honore. Pitié sincère (« mon ami ; l’état horrible où je te vois »). Il pressent la responsabilité du maître. Réaction finale : Candide n’adhère presque plus aux idées de Pangloss pour qui il garde du respect (1). Mais la question insolente, qui dévalorise à nouveau l’optimisme, de Cacambo obtient une réponse qui ne laisse plus de doute : Candide trouve la philosophie de Pangloss irréaliste et contradictoire. Il a changé, il pleure le malheur des autres car il le consterne.

Exemple : 1. « optimisme » dévalorisé par « ton » ; respect pour Pangloss : il remet son émancipation à plus tard.



- Voltaire fait une satire avec une expression sobre, précise. Les faits les plus inouïs sont présentés comme vrais. Aucune caricature. Il veut rendre sensible à la conscience européenne l’inhumanité des certaines pratiques sur lesquels tous observent un silence complice. Cette barbarie est la pire honte. Voltaire indigné que le fait établi se soit substitué à la loi (code noir). Il regrette que s’il n’y a pas de loi à loi du plus fort.

- Tout indique qu’on arrive à la fin du conte. Aventures de plus en plus contrastéesàimpossible de tirer une morale simple et unique : rapport entre Eldorado et Surinam ? Initiation pas encore achevée mais l’étourdi du début est arrivé à maturité. Il a compris que la voie de la sagesse est celle du partage, de la modération, de la comparaison, de l’écoute (il questionne tous les sages qu’il rencontre).











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