L’analyse sémiotique 2013
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L’analyse sémiotique 2013
Auteur :
Larche Mochel
Titre :
L'analyse sémiotique
Texte :
L’analyse sémiotique
Synthèse de l’intervention de Mme le Dr Larche Mochel
MCU PH , Médecine du Travail, Bordeaux.
le mardi 3 octobre 2000
La sémiotique est une méthode d’analyse des textes qui permet d’en faire ressortir le véritable contenu à partir de leur structure . cette méthode a été employée par Mme Larche Mochel pour l’étude des protocoles soumis au CCPPRB, elle est utilisée en théologie et est particulièrement intéressante pour l’approche de la Bible. Elle a également pu également pu être utilisée pour la construction de discours de propagande ou de publicité.
Définition
La sémiotique est “ une théorie pour l’analyse du discours, une théorie de la signification et des procédures d’analyse permettant de décrire des systèmes de signification. ”
Il s’agit en fait d’étudier comment le texte dit ce qu’il dit.
L’organisation du signifié est plus importante que la signification.
D’emblée, l’intervenante insiste sur le fait que cette méthode ne peut être utilisée par une personne seule. Il faut travailler à plusieurs, avec un sémioticien, et des personnes issues de disciplines différentes.
Utiliser cette méthode suppose d’accepter une véritable discipline de lecture, d’être travaillé par le texte. Il ne s’agit plus de se limiter à accepter le contenu du texte, mais d’une véritable confrontation avec le discours.
Mme Larche Mochel insiste sur le côté captivant, dans tous les sens du terme, de cette méthode exigeante.
Principes de base.
immanence : on n’utilise que ce qu’il y a dans le texte, c’est à dire ce qui est dit, pas ce que l’auteur a pu vouloir dire.
postulat structural : le sens d’un texte apparaît à travers des oppositions, telles que malade/guéri, et de la répétition de différents termes. Par exemple, dans les protocoles CCPPRB, le terme “ médecin ” ne désignait pas toujours la même personne/fonction.
plusieurs niveaux d’analyse : un texte a un niveau de surface , avec une composante discursive et une composante narrative, et un niveau profond.
composante discursive : Cette analyse consiste à repérer les figures, les classer, et étudier leur agencement dans le texte. ( parcours figuratif)
Ce classement s’effectue autour de trois pôles : les acteurs, les temps, les lieux. Des valeurs thématiques peuvent alors être construites. Elles ne sont pas données par le texte, mais construites par cette analyse minutieuse.
niveau narratif “ analyse des états et des transformations de ces états ” Les sens est fondé sur la différence. Cette différence peut être, pour un personnage, la différence entre les états successifs de ce personnage. La démarche sémiotique ne se limite pas à la description des différents états, mais cherche à découvrir les relations entre les énoncés.
état et transformation :
· état : ce qui relève de l’être. S’exprime avec “ être ” ou “ avoir ”. L’énoncé d’état introduit les notions de sujet et d’objet, qui ne sont pas nécessairement des personnages ou des objets, ce sont des rôles, qui n’existent pas l’un sans l’autre.
· transformation ; passage d’une forme d’état à une autre .
Programme narratif : quatre phases :
La manipulation : c’est la phase initiale du niveau narratif. C’est rendre compte du “ faire faire ” : un actant fait en sorte qu’un autre actant fasse. Le plus souvent ce sont des actions de persuasion.
la compétence : il s’agit de rendre compte de “ l’être du faire ”. Pour réaliser la transformation d’état, le sujet opérateur doit être capable de réaliser la performance, il doit être compétent.
“ On peut amener la compétence du sujet opérateur à quatre éléments : le devoir faire, le vouloir faire, le savoir faire. ”
La performance : il s’agit de rendre compte de “ faire être ”. Cette opération nécessite un sujet opérateur (qui est ici un rôle et non un personnage) qui réalise la performance : c’est le sujet de faire. La performance rend compte du faire être. Les opérations (faire) transforment les états (être). C’est l’action conduite par le sujet opérateur qui aboutit à transformer un état : le “ faire ” du sujet à l’ ”être ” d’une situation.
La sanction (phase de sanction ou de reconnaissance)
C’est la phase terminale du schéma narratif. Elle rend compte de “ l’être de l’être ”. C’est l’examen du programme réalisé pour évaluer ce qui a évaluer ce qui a été transformé et le sujet qui a pris en charge la transformation. Dans cette phase intervient de nopuveau le destinateur. Ce sont essentiellement des opérations d’évaluation qui sont mises en œuvre dans la sanction.
Tableau résumant le dispositif :
Manipulation Compétence Performance Sanction
Faire-faire être du faire faire être être de l’être
Rôles actantiels :
destinateur
sujet
“ PERSUATION ” sujet
conditions du faire
“ ACQUISITION DE COMPETENCE ” sujet opérateur
transformation (sujet d’état objet-valeur)
ACTION DE TRANSFORMATION ” destinateur
(épistémique) sujet opérateur
“ EVALUATION ”
</div>
Larche Mochel
Titre :
L'analyse sémiotique
Texte :
L’analyse sémiotique
Synthèse de l’intervention de Mme le Dr Larche Mochel
MCU PH , Médecine du Travail, Bordeaux.
le mardi 3 octobre 2000
La sémiotique est une méthode d’analyse des textes qui permet d’en faire ressortir le véritable contenu à partir de leur structure . cette méthode a été employée par Mme Larche Mochel pour l’étude des protocoles soumis au CCPPRB, elle est utilisée en théologie et est particulièrement intéressante pour l’approche de la Bible. Elle a également pu également pu être utilisée pour la construction de discours de propagande ou de publicité.
Définition
La sémiotique est “ une théorie pour l’analyse du discours, une théorie de la signification et des procédures d’analyse permettant de décrire des systèmes de signification. ”
Il s’agit en fait d’étudier comment le texte dit ce qu’il dit.
L’organisation du signifié est plus importante que la signification.
D’emblée, l’intervenante insiste sur le fait que cette méthode ne peut être utilisée par une personne seule. Il faut travailler à plusieurs, avec un sémioticien, et des personnes issues de disciplines différentes.
Utiliser cette méthode suppose d’accepter une véritable discipline de lecture, d’être travaillé par le texte. Il ne s’agit plus de se limiter à accepter le contenu du texte, mais d’une véritable confrontation avec le discours.
Mme Larche Mochel insiste sur le côté captivant, dans tous les sens du terme, de cette méthode exigeante.
Principes de base.
immanence : on n’utilise que ce qu’il y a dans le texte, c’est à dire ce qui est dit, pas ce que l’auteur a pu vouloir dire.
postulat structural : le sens d’un texte apparaît à travers des oppositions, telles que malade/guéri, et de la répétition de différents termes. Par exemple, dans les protocoles CCPPRB, le terme “ médecin ” ne désignait pas toujours la même personne/fonction.
plusieurs niveaux d’analyse : un texte a un niveau de surface , avec une composante discursive et une composante narrative, et un niveau profond.
composante discursive : Cette analyse consiste à repérer les figures, les classer, et étudier leur agencement dans le texte. ( parcours figuratif)
Ce classement s’effectue autour de trois pôles : les acteurs, les temps, les lieux. Des valeurs thématiques peuvent alors être construites. Elles ne sont pas données par le texte, mais construites par cette analyse minutieuse.
niveau narratif “ analyse des états et des transformations de ces états ” Les sens est fondé sur la différence. Cette différence peut être, pour un personnage, la différence entre les états successifs de ce personnage. La démarche sémiotique ne se limite pas à la description des différents états, mais cherche à découvrir les relations entre les énoncés.
état et transformation :
· état : ce qui relève de l’être. S’exprime avec “ être ” ou “ avoir ”. L’énoncé d’état introduit les notions de sujet et d’objet, qui ne sont pas nécessairement des personnages ou des objets, ce sont des rôles, qui n’existent pas l’un sans l’autre.
· transformation ; passage d’une forme d’état à une autre .
Programme narratif : quatre phases :
La manipulation : c’est la phase initiale du niveau narratif. C’est rendre compte du “ faire faire ” : un actant fait en sorte qu’un autre actant fasse. Le plus souvent ce sont des actions de persuasion.
la compétence : il s’agit de rendre compte de “ l’être du faire ”. Pour réaliser la transformation d’état, le sujet opérateur doit être capable de réaliser la performance, il doit être compétent.
“ On peut amener la compétence du sujet opérateur à quatre éléments : le devoir faire, le vouloir faire, le savoir faire. ”
La performance : il s’agit de rendre compte de “ faire être ”. Cette opération nécessite un sujet opérateur (qui est ici un rôle et non un personnage) qui réalise la performance : c’est le sujet de faire. La performance rend compte du faire être. Les opérations (faire) transforment les états (être). C’est l’action conduite par le sujet opérateur qui aboutit à transformer un état : le “ faire ” du sujet à l’ ”être ” d’une situation.
La sanction (phase de sanction ou de reconnaissance)
C’est la phase terminale du schéma narratif. Elle rend compte de “ l’être de l’être ”. C’est l’examen du programme réalisé pour évaluer ce qui a évaluer ce qui a été transformé et le sujet qui a pris en charge la transformation. Dans cette phase intervient de nopuveau le destinateur. Ce sont essentiellement des opérations d’évaluation qui sont mises en œuvre dans la sanction.
Tableau résumant le dispositif :
Manipulation Compétence Performance Sanction
Faire-faire être du faire faire être être de l’être
Rôles actantiels :
destinateur
sujet
“ PERSUATION ” sujet
conditions du faire
“ ACQUISITION DE COMPETENCE ” sujet opérateur
transformation (sujet d’état objet-valeur)
ACTION DE TRANSFORMATION ” destinateur
(épistémique) sujet opérateur
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